Fatima (P) est la fille unique du Prophète de l’islam (P) et la mère de toute sa descendance. Elle est infaillible comme en atteste le verset de la purification Tat-hîr , ainsi les paroles prophétiques authentiques parmi lesquelles : « Le contentement de Fatima (P) est mon contentement et mon contentement est le contentement d’Allah. La colère de Fatima (P) est ma colère et ma colère est la colère d’Allah » ou encore « Fatima est la maîtresse des femmes (sayyidatun nisâ) ».
Fatima (P) est née en l’an 6 de la mission prophétique, de la mère des croyants Khadidja bint Khuwaylid (RA).Elle épousa l’imam Ali en l’an 2 de l’Hégire et mourut entre trois et six mois après la mort du Sceau des prophètes à l’âge de dix huit ans. Elle proposait souvent des solutions aux problèmes des femmes et aidait les nécessiteux du produit de la vente des récoltes de son verger nommé Fadak qu’elle avait reçu du Prophète (P) sur l’ordre d’Allah. Elle était très assidue dans la préservation de la sunna de son père dont elle écrivait les paroles sur une peau qu’elle gardait jalousement. Un jour n’ayant pas retrouvé une de ses précieux objets elle affirma à sa servante que ces écrits lui étaient aussi précieux qu’Al Hassan (P) et Al Hussein (P). Elle était également de très fort caractère ce qui est attesté par le discours qu’elle prononça après la mort de son père (P) dans la mosquée du Prophète (P) et devant tous les musulmans. Fatima (P) était un modèle pour tous les musulmans et musulmanes et cela est reflété par cette parole du Prophète (P) : « Fatima (P) est une partie de moi».
FATIMAH (P) APRÈS LE DÉCÈS DU PROPHÈTE (P)
Après la mort du Prophète, elle se couvre toujours la tête d’une écharpe de deuil; elle avait toujours les larmes aux yeux et le cœur brûlant. La tendre période de la vie de la Dame de l’Islam, Fatima Zahra (P) s’acheva vite avec le décès du Prophète (P), bien qu’il soit difficile de trouver une tendre période sur toute la longueur de sa vie puisque les pressions continuelles, les guerres et les complots des ennemis contre l’Islam et contre le Prophète avaient fait perdre toute la tranquillité d’esprit à Fatima (P) événements compliqués et critiques.
La rancune et la haine de Badr, de Khaybar et de Hamine qui étaient restées cachées dans l’ombre, du vivant du Prophète, se démasquèrent. Les partis des hypocrites redoublèrent d’activités pour avoir leur revanche tant sur l’Islam que sur la famille du Prophète, et Fatima Zahra (P) se situait alors au centre de la cible que cherchaient à atteindre les flèches empoisonnées des ennemis, qui étaient tirées de tous côtés dans sa direction.
L’absence et la séparation douloureuse d’avec son père d’une part, sa tristesse et sa désolation devant la situation d’opprimé de son époux, l’Émir des croyants, l’Imam Ali (P) d’autre part, les complots fomentés par les ennemis de l’Islam, les inquiétudes de Fatima pour l’avenir des musulmans et la conservation du coran intégrale, tant de soucis qui lui ont durement serré le cœur et torturé l’esprit. Fatima (P) ne désira pas, en ouvrant son cœur, déprimer le pur esprit de l’Émir des croyants, l’Imam Ali (P) qui, lui aussi, recevait de durs coups de la désagréable et déloyale situation de la Umma. C’est la raison pour laquelle elle allait auprès de la tombe du Prophète (P) pour se confier et se plaindre à lui :
« Après toi, cher père, je me suis retrouvée seule. Je me suis sentie errante et dépourvue. Ma voix s’est éteinte, mon dos s’est brisé et l’agréable goût de la vie est devenu amer dans ma bouche. »
Parfois, elle disait aussi : « Quelqu’un qui a reçu l’odeur de la terre purifiée du prophète (P) ne pourra jamais plus sentir l’odeur d’aucun autre parfum, jusqu’à la fin de sa vie !
Après toi, Ô père, tellement de malheurs me sont arrivés que s’ils devaient recouvrir les jours heureux, alors ceux-ci deviendraient obscurs et noirs, comme la nuit. »
Oumme salameh dit : « Quand, après la mort du prophète, je suis allée rendre visite à la Dame de l’Islam, Fatima (P), je lui ai demandé comment elle allait; Elle me répondit ces mots des plus significatifs : » Ô Oumme salameh, que me demandes-tu comment moi qui suis submergée par la tristesse et la douleur : il y a d’une part, le décès de mon père, le prophète (P) et, d’autre part, je vois de mes propres yeux que son successeur, Ali ibn Abou Taleb subit la pire des injustices.
Je jure devant Dieu qu’ils ont déchiré le voile du respect qui lui est du…
Je sais aussi que ce n’est que le fruit de la rancune de Badr, et le désir de se venger de Ohod, qui demeuraient jusqu’à présent dissimulés et masqués dans les cœurs des hypocrites. » Malgré tout ce qu’elle put faire pour défendre la haute sainteté de l’Émir des croyants, Imam Ali (P) et malgré le fort soutien qu’elle lui apporta en ces instants difficiles, son immense douleur et sa profonde tristesse ne restèrent un secret pour personne. Après la disparition du Prophète (P), elle ne vécut plus très longtemps, telle qu’elle en avait supplié Dieu. Deux, trois mois plus tard, elle se hâta de rejoindre son père dans le Royaume de Dieu. Pourtant, pendant tout ce temps, elle ne manqua pas de toute sorte de générosités, se sacrifiant et se dévouant pour défendre la cause de l’Émir des croyants, Ali (Salut à lui) et pour défendre l’Islam.
» Que la paix de Dieu soit sur toi, Ô fille du Prophète de Dieu. Nue la bénédiction de Dieu soit sur toi !»