Jésus, comme tous les prophètes, est venu, a transmis et a appelé à croire en Dieu le seul l’unique, qui n’a ni compagne ni enfant, qui n’a ni engendré ni été engendré. Ses héritiers spirituels, ses messagers qu’il avait envoyé ainsi que tous ceux qui avaient cru en lui étaient sur cette voie.
Pa ailleurs, on ne trouve aucun texte dans l’évangile, pas un seul texte ou verset, dans lequel Jésus parle de trinité ou des trois hypostatses.
En effet, par le passé, bon nombre de chrétiens avaient refusé d’accepter la doctrine de la divinité absolue de Jésus. De nos jours, il y a encore des chrétiens qui la nient.
L’un des personnages à avoir refusé de dire de Jésus qu’il est « Dieu absolu » est : Arius. Il en a payé le prix fort.
L’empereur romain Constantin Ier convoqua le concile.
Constantin Ier venait à peine de réunir l’Empire romain après avoir vaincu Licinius à Andrinople, en septembre 325. Se rendant en Orient, il avait constaté le très grand nombre des dissensions au sein du christianisme. Il décida, alors, de réunir un concile. Celui-ci réunit des représentants de presque toutes les tendances du christianisme.
Après plusieurs mois de débats, au cours desquels les évêques ne parvinrent pas à se mettre d’accord sur un texte décidant de la nature de la relation du Christ au Père, l’empereur menace les quatorze récalcitrants. Trois sont restés fidèles à leurs conceptions, dont Arius, et furent excommuniés. Les nicéens soutenaient la thèse que le Fils était de même nature que le Père, tandis que les (semi-)ariens (qui furent excommuniés) défendaient la thèse que le Fils était de nature Humaine.
Arius résout la difficile question de l’unicité de Dieu et de sa compatibilité avec le Fils en proclamant que le Père est de nature supérieure au Fils, parce que le Père n’est pas engendré alors que le Fils, selon Arius, est créé. Le Père et le Fils ne sont pas de la même substance d’après cette conception. Jésus n’est donc pas Dieu, puisque, toujours selon Arius, seul le Père est de nature ou de substance divine. Arius vénère certes le Christ, mais en tant que créature suprême. Selon lui le Père existait forcément avant le Verbe puisqu’il est le seul inengendré, sinon, il y aurait deux inengendrés, or ceci contredit l’unicité de Dieu ; il y a donc eu un temps où le Verbe n’existait pas.
Enfin, Arius suivant assez logiquement son schéma de pensée, n’hésita pas à affirmer que si on appelle le Verbe « Fils de Dieu », il ne peut s’agir que d’une filiation adoptive et non pas naturelle ; le Verbe est donc, toujours selon Arius, une créature tirée du néant, ce qui ne l’empêche pas d’avoir été exceptionnel par sa sainteté. Mais, en définitive, on ne peut adorer le Christ, puisqu’il n’est pas Dieu.
On rapporte que les débats conciliaires se déroulent dans la grande salle du palais impérial, sous la présidence de l’Empereur Constantin. Arius défend sa doctrine, soutenu par ses partisans, surtout par Eusèbe de Nicomédie. Mais, en face, le parti orthodoxe, dirigé par Marcel d’Ancyre, Eustathe d’Antioche et le diacre Athanase d’Alexandrie, qui fût par la suite évêque d’Alexandrie, rejettent la thèse d’Arius et imposent (par majorité et non par démonstration) la conception de « Jésus Dieu ». Arius et deux prêtres ont insisté et refusé. Ils sont alors excomuniés et éloignés en exil à Alira (Balkans actuellement). Les livres d’Arius fûrent brûlés et sa voie est appelée, faussement, l’hérésie d’Arius, ses partisans et ceux qui soutiennent la même conception sont considérés, jusqu’à nos jours, des ennemis du christianisme.
A l’issu des débats de nicée, et par vote, on proclame pour la première fois que le Fils est consubstantiel au Père. La première forme de « loi de la croyance chrétienne » est née ! Et la relation entre « l’église » et « le pouvoir » a commencé à s’établir après longue période où l’église n’était qu’une entité purement religieuse